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ETUDE PERSONNELLE
Nous nous proposons d’étudier une série de patients hémodialysés chroniques présentant un épisode d’endocardite infectieuse en 1999 en France. Nos objectifs sont de déterminer l’incidence annuelle de cette infection dans ce sous groupe, puis de faire une description clinique des cas observés et enfin de préciser la survie à 4 ans de ces patients.
En 2002 Hoen et al, pour l'Association pour l'Etude et la Prévention de l'Endocardite Infectieuse (AEPEI) présentent une étude épidémiologique prospective sur l'endocardite infectieuse réalisée en France en 1999.[Hoen, 28] Cette étude porte sur tous les hôpitaux de six régions françaises : Ile de France, Lorraine, Rhône-Alpes, Franche-Comté, Marne et Nouvelle-Calédonie, représentant 26% de la population du pays (16 millions). Tous les cas d’endocardite infectieuse sont répertoriés. Au total sur 559 endocardites, 390 patients sont retenus. Les patients exclus ont une date de première hospitalisation antérieure au premier janvier 1999 ou résident en dehors du secteur d’étude. A partir de la base de données informatisée de l’enquête française de 1999, nous sélectionnons les patients hémodialysés. Cette base de données référence les informations relatives à l’endocardite en l’occurrence les signes cliniques, la bactériologie, les données échographiques, les durées d’antibiothérapie, les traitements chirurgicaux et les complications. Quatorze patients sont identifiés à partir de la base de données des 390 endocardites. Un des patients n'est pas dialysé de manière chronique mais après une défaillance multi viscérale sur plaie d'une artère fémorale et est donc exclu de la série. Nous retenons donc 13 cas qui seront utilisés pour le calcul de l’incidence. Afin de réunir les données relatives à l’insuffisance rénale et au mode de dialyse, nous adressons un questionnaire aux médecins traitants et néphrologues des patients. Les informations demandées sont la maladie responsable de l’insuffisance rénale, la date d’entrée en dialyse, les antécédents septiques, en particulier de la voie d’abord vasculaire, et l’évolution depuis l’épisode d’endocardite infectieuse. Pour quatorze des quinze patients les informations ont été réunies. Pour un patient l’origine de l’insuffisance rénale, la cause du décès et l’évolution infectieuse n’ont pu être déterminées. Ce questionnaire est présenté par le tableau 5.
Le registre national de l’insuffisance rénale chronique mis en place en 1990 ayant cessé son activité en 1994, il n’existe plus de données exhaustives sur la prévalence et l’incidence de cette maladie en 1999 [ANAES, 3]. Les données épidémiologiques sont fondées sur des études régionales. Nous recensons, à cette période, trois études régionales épidémiologiques [Jungers, 32; Labeeuw, 35; Montagnac, 51]. L’étude de Jungers est réalisée sur la région Ile de France qui représente 18,7% de la population française (contre respectivement 9,6% et 2,3%) [INSEE, 32]. L’extrapolation à la France entière de l’incidence de l’hémodialyse dans cette étude est donc plus fiable que pour les autres régions. Nous utilisons ces données pour déterminer le nombre de patients dialysés à cette date pour notre population. Le recensement de 1999 fait état de 58 513 700 habitants en France. Sachant que l’incidence des dialysés est de 433 par million à cette date, il existe en France 25330 personnes dialysées dont 10% par dialyse péritonéale soit environ 22800 patient hémodialysés. Notre étude porte sur 26% de la population française. Nous estimons donc à 5920 le nombre de patients hémodialysés en 1999 sur les six régions de notre étude.
Afin d’obtenir une série plus importante pour l’exploitation statistique des descriptions cliniques, nous étendons la sélection aux 559 premiers dossiers de l’étude. Cela permet de recruter deux cas supplémentaires, un dont la date de première hospitalisation pour endocardite est antérieure au premier janvier 1999, et un patient dont la première hospitalisation pour cette maladie est hors secteur (il sera secondairement pris en charge pour cette affection par un hôpital du secteur d’étude). Nous sommes surpris par le peu de nouveau cas recrutés. En effet l’extension de 30% de la population de référence ne permet d’augmenter notre sous groupe que de 2 cas soit 15%.
Le questionnaire que nous avons adressé aux médecins et néphrologues traitants nous permet de recueillir les informations relatives à la situation des patients 4 ans après l’endocardite. L’intérêt est de déterminer les conduites tenues quant à la voie d’abord, la survenue d’une nouvelle endocardite et, éventuellement, la date et la cause du décès. |
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