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![]() ---------------------------------------------------------------------- Janis OTSIEMI Romancier, poète et essayiste Secrétaire Général Adjoint de l’Union des Ecrivains Gabonais (U.D.E.G) Directeur de la Collection « Polar d’Afrique » aux Editions du Polar B.P. 8168 Tél. 07 83 85 31 / 06 30 48 02 Email : janisotsiemi@yahoo.fr ; janisotsiemi@gmail.com Sommaire Faire part Biographie 3 Bibliographie 4 Prix Littéraires 5 Résumés des œuvres 6 Etudes critiques des œuvres 9 Contact 11 ![]() Biographie : Janis OTSIEMI est né le 19 juillet 1976 à Franceville dans la province du Haut-Ogooué (Gabon). Ancien élève de l’Ecole publique d’Ombelé (Franceville), de l’Ecole Publique de Belle-Vue II (Libreville) et du Collège d’Enseignement Public d’Akébé (Libreville), Janis OTSIEMI intègre la Fondation Raponda Walker pour la Science et la Culture en 1998. Il y demeurera jusqu’en juillet 2002 en qualité de membre permanent En août 2002, il intègre le Gouvernorat de la province de l’Estuaire en qualité d’Agent de bureau de Carte grise avant de rejoindre l’Union des Ecrivains Gabonais (UDEG) en 2006 en qualité de Secrétaire Général Adjoint. Il est actuellement Agent administratif dans un groupe privé de Libreville et assure les fonctions de directeur de la collection « Polar d’Afrique » pour les Editions du Polar à Paris. Passionné de littérature depuis son jeune âge, Janis OTSIEMI s’est révélé au grand public comme écrivain par la publication de son premier roman « Tous les chemins mènent à l’Auteur » est actuellement étudié dans les lycées, les collèges et à l’université Omar Bongo Ondimba de Libreville. Couronné de trois prix littéraires, Janis OTSIEMI compte aujourd’hui parmi les « jeunes loups » avant-gardistes de la littérature gabonaise. Outre son propre site web : www.janisotsiemi.over-blog.com Janis Otsiemi anime un site web dédié au polar africain : www.calibrenoire.blogspot.com Bibliographie Janis Otsiemi a publié les ouvrages suivants : Tous les chemins mènent à l’Autre, roman, Editions Raponda Walker, Editions Raponda Walker, Libreville 2001, 104 pages. Réédition : Editions Ndzé, Paris 2002, 128 pages. ![]() ![]() Peau de balle, roman policier, Editions du Polar, Paris 2007, 215 pages. ![]() Prix littéraires : Janis OTSIEMI a obtenu les prix littéraires suivants : Prix du premier roman gabonais pour « Tous les chemins mènent à l’Autre » Editions Raponda Walker (Libreville,2001), Editions Ndzé (Paris, 2002). Ce prix lui a été décerné en 2001 par L’Union Gabonaise des Enseignants pour la Culture Francophone (UGECF) en collaboration avec la Mission Française de Coopération (Ambassade de France). Prix poésie du centenaire de la Naissance du Président Léon Mba pour son recueil de poèmes « Chants d’exil » (février 2004). Celui prix lui a été décerné en février 2004 par feu Georges Rawiri, Président du Sénat et Président du jury dudit prix. Résumé des oeuvres ![]() Tous les chemins mènent à l’Autre "Tous les chemins mènent à l'autre" est une véritable révélation et explosion du verbe "écrire", un jaillissement de sens. A la recherche de nouvelles techniques narratives et discursives, Janis Otsiémi avec son roman, recentre l'écriture au coeur de sa problématique moderne. Déjà, le texte s'ouvre in media res, par une interrogation problématique :"Où suis-je ?" (p.7) qui tonitrue l'actant central de ce texte. Dans une structure ternaire, le narrateur de "Tous les chemins mènent à l'autre" nous relate en 102 pages, l'histoire de Loye. Grièvement blessés des suites d'un accident de circulation, il entre dans un coma profond de trois jours qui le conduira dans un monde autre que celui dans lequel il vit. Dans cet autre monde, il rencontre son petit frère Paul, décédé à l'âge de sept ans, il y a une dizaine d'années;Jacques Fotso, son voisin assassiné au feu rouge d'Akébé deux ans plus tôt et maman Jeanne, la maman de son copain décédée huit mois avant lui . C'est donc entre ces deux mondes que le narrateur nous parle de ce qui est arrivée à Loye. Admis à l'hôpital Jeanne Ebori de Libreville, des soins sont administrés au patient et grâce auxquels il finit par sortir de son coma et retrouver par la suite, la mémoire. Entré en possession de toutes ses facultés psychiques, Loye apprend avec stupéfaction, au cours des différents entretiens qu'il a avec le personnel médical de cette institution hospitalière, qu'il a subi une transplantation d'organe par le truchement duquel, il a eu la vie sauve. Cette vérité crée en lui, une angoisse existentielle qui le conduira, sans doute, vers une quête effrénée de son être. Vivant désormais dans le trouble, dans l'angoisse, Loye cherche à retrouver à tout prix, celui qui a fait don de cet organe par lequel, il a échappé à la mort, pour le remercier. Mais contre toute attente, après l'avoir retrouvé, Loye l'étrangle et lui ôte la vie. Tout compte fait, en lui ôtant la vie, Loye se rend bien compte qu'il vient inéluctablement de s'arracher à sa propre vie. En fait, cet homme connu sous le nom d'Albert Lambi, qui a sauvé le jeune Loye, n'est autre que le double de ce dernier : "Ce corps, cette peau noire d'ébène qui se confond à l'ombre et que je porte et qui me juge nègre, n'est plus qu'un manteau. Je ne suis plus qu'errance. Que silence, qu'un relent inodore, qu'une ombre sans jour, une ombre sans ombre. Ce corps gisant là sous mes yeux, c'est le mien. C'est moi. Mes sourires. Mes rires. Mes angoisses. Mes chimères. Mes amours printaniers. Mon histoire. C'est ma vie, ma menu vie, à moi. L'Autre,l'Ombre étrangère dont j'ai cru mutiler,briser les rires cyniques, le front olympien, le menton fuyant, brûler,tordre le cou,enfin tuer pour retrouver m:on véritable moi,c'est bien moi,c'est le côté de moi que je ne vois pas. J'ai creusé mon propre sépulcre comme un poète..." (p.101) L'ouvrage de Janis Otsiémi "Tous les chemins mènent à l'Autre" qui s'ouvre par une interrogation et se termine par cette quête de son autre pour se réaliser, pose à n'en point douter, le problème de l'altérité. Cette valeur essentielle et complexe si chère dans les sciences humaines. Peau de balle ![]() Janis OTSIEMI s’est révélé au grand public avec un roman de littérature blanche (Tous les chemins mènent à l’Autre), il nous livre là une autre facette de son talent. Un grand maître du polar gabonais nous est né. Peau de balle raconte l’histoire d’un quatuor de trois garçons et d’une fille paumés qui enlèvent la fillette d’un homme fortuné pour lui réclamer une rançon de 50 millions de nos francs. Un gardien est tué lors de l’enlèvement de la fillette. Les policiers – des ripoux - de la Police judiciaire mènent l’enquête, partagés entre le souci de mettre la main sur les ravisseurs et la soif de ferrer les cinquante millions de francs. Avec ce second roman qui se situe dans la lignée des polars, un genre qui fait florès depuis quelques années sur le continent africain, Janis OTSIEMI signe là un grand roman miroir de la société gabonaise. Car au-delà de l’intrigue policière, c’est tout un pan des travers de notre société que dévoile ce roman écrit dans une langue sèche qui claque comme des coups de lanière sur le dos d’un cabri et nourrit de gabonismes (expressions du français parlé au Gabon) et d’africanisme (expressions français parlé en Afrique). Et l’originalité de ce roman tient certainement en cela, outre son intrigue bien ficelée et finement menée. Au final ce roman est un coup d’essai qui se révèle un coup de maître. Extrait : Khalif claqua la porte sur ses pas. — J’ai le type qu’il nous faut, dit-il. Ces mots, Khalif, un gars fluet comme une tige de paille, les avait lancés à Mimi et Yan. Mimi, une jolie gossette bien tôlée, mince, le visage détergé à l’ambi1, la bouche pulpeuse, les lippes hâlées par le soleil équatorial et les cheveux noirs d’ébène tirés en un chignon, était allongée sur le dos dans un canapé. Yan, son petit copain, était assis à califourchon sur une chaise à côté d’elle. Elle se redressa et lui passa le joint qui brûlait au bout de ses doigts manucurés. Khalif ôta son blouson et posa son croupion plat comme un contre-plaqué sur une chaise. — On a besoin d’un casseur de tire chevronné, non ? dit-il d’un souffle faible. Yan arracha deux bouffées au stick, fignola des ronds et suivit de ses yeux globuleux la fumée qui montait en spirale vers le plafond lézardé par la dégoulinade des eaux en temps de pluie. La troisième bouffée assécha le joint qu’il écrasa dans un cendrier bourré de mégots. — Qui c’est d’abord, ton type ? — Un mec nommé Bello, fit Khalif. Yan se paya une mine boudeuse : — Jamais entendu parler. — C’est un mec avec qui j’ai fricoté en taule. Il avait plongé pour le braquage de la paie des cheminots. T’en avais entendu parler, non ? — Ouais. Et après ? — C’est encore lui qui était au volant de la bagnole des gars qui s’étaient faits 40 patates à U.G.B2. Il avait réussi à semer les flics qui étaient à leurs trousses. — Tu as déjà bossé avec lui ? — En taule, on a monté ensemble un trafic de clopes. Ça marchait plutôt bien. Ce gars-là est une légende, les mecs. — De notre coup, tu lui en as touché mot ? — Pas grand-chose. Juste qu’un pote à moi a besoin d’un type comme lui pour faire des emplettes au centre ville. Yan et Mimi se regardèrent. — C’est pas des craques, Yan. Vraie de Dieu3, trois doigts au ciel. Khalif se signa. Mais cela laissa de marbre de ses deux copains. — Je ne comprends pas pourquoi tu n’as jamais entendu parler de ce mec, dit-il à nouveau. C’est une légende. Tout le monde veut bosser avec lui depuis qu’il est sorti de taule. Khalif se leva et alluma une cigarette. — Où il est ton type ? finit par s’enquérir Yan, sceptique. — Il est derrière cette porte. Yan toucha le plafond. — Quoi, il est ici ? Mais qu’est-ce que tu as dans le crâne ? — Écoute, Yan. Tu n’as qu’à causer un bout avec lui. Si sa gueule ne te revient pas, eh ben, on prendra quelqu’un d’autre. Yan consulta Mimi des yeux. La fille haussa les épaules négligemment. Yan gambergea un bout puis capitula : — D’ac. Fais-le entrer. Khalif sortit de la piaule au pas de course. Il se la ramena quelques broquilles plus tard, flanqué d’un type sec comme le manche d’un balai. Le copain de Khalif était coiffé d’un bonnet et portait un survêtement. Il ôta son bonnet, une fois au mitan de la piaule. Pas un poil sur son caillou. Eh bien, pour une recrue, il en avait la margoulette. Il serra l’os4 à Yan et fit signe à Mimi d’un signe de la main. Yan ne l’avait pas quitté un seul instant des yeux. Etudes critiques de l’œuvre :
Contact : Janis OTSIEMI, B.P. 8168 Libreville / Gabon Tél. 00 241 07 83 85 31 00 241 06 30 48 02 Email : janisotsiemi@yahoo.fr janisotsiemi@gmail.com 1 Produit cosmétique (crème, pommade…) dépigmentant utilisé par les filles pour avoir un teint clair, histoire de plaire aux hommes. 2 Union Gabonaise de Banque. 3 Je le jure. 4 Serrer l’os : saluer. |
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