télécharger 227.13 Kb.
|
L’Europe financière L’adoption de l’euro a permis de résoudre au niveau intraeuropéen le « Triangle des Incompatibilités ». C’est MUNDELL qui est le premier a montré qu’il y avait une incompatibilité entre la fixité des taux de change, la liberté des mouvements des capitaux et l’autonomie de la politique monétaire (liberté de faire varier les taux de change pour les Banques Centrales). L Autonomie de la politique monétaire e Triangle des Incompatibilités : ![]() Fixité des taux de change Liberté des mouvements de capitaux Si on concilie deux de ces éléments, on ne pourra pas concilier le troisième. En Europe, il y a une liberté de transférer librement des capitaux à partir de 1990, ce qui impliquerait la suppression du contrôle des changes. Il y a donc 3 cas de figures possibles :
Ex. : La France avait défini sa monnaie par rapport à l’écu (1FF = x écu) mais, de fait, elle avait retenu une stratégie d’encrage avec le mark. Durant toute cette période, la France a veillé scrupuleusement à ce que le FF ne soit pas dévalué par rapport au mark. La Banque de France (BDF) a maintenu des taux d’intérêt en France (ses taux directeurs) à un niveau très légèrement supérieur du taux directeur allemand. Les capitaux placés en France étaient alors mieux rémunérés qu’en Allemagne, pour encourager le placement des investisseurs français et étrangers. Taux français = Taux allemand + (Taux français – Taux allemand) + Prime de risque A l’époque, on ne pouvait baisser notre taux directeur, si les allemands, au préalable, ne baissait pas le leur. En 1993, la BDF a baissé ce taux, car le taux d’intérêt français était trop haut (période de récession). Mais les capitaux des investisseurs ont fuis vers l’Allemagne et le cours du francs français a commencer à chuter.
L’euro, lui n’échappe pas au triangle d’incompatibilité, au niveau international. L’euro est une monnaie flottante, donc la théorie est que on répond oui à l’autonomie de la politique monétaire , oui à la liberté des mouvements des capitaux et obligatoirement non à la fixité des taux de changes.
L’euro devrait être la monnaie de rattachement pour tous les pays qui font la majeure partie de leurs échanges commerciaux avec l’UE. Beaucoup de PECO (Pays de l’Europe Centrale et Orientale) ont adhérés à l’UE et un à l’euro (Slovénie). Progressivement, les pays de l’Est Européen devrait retenir l’euro comme monnaie de rattachement. Les pays qui adhèrent à l’UE doivent accepter les acquis communautaires dont l’euro (examen de passage tous les 2 ans).
Le dollar continue à être dominant (Ex. : prix du pétrole libellé en dollar), la plupart des matières premières se règlent en dollar.
L’euro ne pourra être utilisé pour les opérations financières et l’emporter sur le dollar, si un jour, il y a une grande bourse européenne. Les marchés européens sont relativement « étroit » par rapport au marché américain comme la bourse de New-York. Ils ont une grande liquidité. Si un new-yorkais achète (vend) un gros paquet de titres, le cours des actions ne va pas augmenter (baisser) tant la bourse est grande, ce qui n’est pas le cas en Europe parfois. De plus, la variété de titres est beaucoup plus grande aux USA car la privatisation a toujours primée là bas, alors qu’il existe toujours de grandes entreprises publiques en Europe. Mais cette observation est de moins en moins valable à cause de la privatisation grandissante en Europe. Il y a une alliance de bourse européenne (axe Paris – Bruxelles – Amsterdam – Lisbonne) et il y a un portail d’accès unique pour ces différents marchés.
Un choc asymétrique est un « choc » qui va frapper une ou plusieurs économies européennes en épargnant les autres. Ils sont rares, et peuvent avoir une origine variée (économique, politique, social,…). Exemples :
Les pays les plus exposés à un choc asymétrique sont les pays qui ont une ou deux activités industrielle dominante (Electronique avec Nokia pour la Finlande, agriculture et haute technologie en Irlande ou banque et finance pour le Luxembourg). |