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II La justification du protectionnisme
On protège le secteur le temps qu’il se redéploie vers de nouveaux produits, et de nouvelles activités (Ex : textile, automobile aux Etats-Unis après choc pétrolier) On protège également les industries mourantes pour replacer les salariés
Les pays développés voudrait faire du protectionnisme pour protéger leur sécu., leur système de retraite ou que les pays émergents leur font de la concurrence Protection de l’agriculture en France (1892 Loi MELINE) Japon =< protection de la riziculture concurrencée par les USA
BRANDER et SPENCER se placent dans le cadre de la théorie des jeux. Les joueurs publics peuvent modifier la matrice des gains des joueurs ce qui peut inciter l’entreprise nationale à s’engager dans un processus productif comme le montre le cas BOEING / AIRBUS (cf. poly). Prisonnier colonne
Point de vue de A :
Il existe une stratégie dominante qui fait que le jeu a une solution. C’est un jeu non coopératif. BOEING
Du point de vue de A :
Le jeu n’a pas de solution. D’où l’intérêt pour les Etats d’aider la firme car sinon il n’y aura très probablement pas de production.
Les partisans de ce commerce dirigé soulignent le rôle des externalités positives apportées par les industries de haute technologie aux autres secteurs d’activité. Ex. : informatique ou biotechnologie. L’importance de ces retombées économiques et technologiques justifie d’une intervention des pouvoirs publics et qu’on n’abandonne pas leur sort au marché. Ces industries qui ont un fort potentiel de croissance doivent bénéficier du soutien des pouvoirs publics, notamment pour leurs recherches et développement, en les subventionnant. Ex. : contrats de recherche Toutes les spécialisations ne sont pas équivalentes, il s’agit d’une forme de protectionnisme. Chapitre 3 : L’Union Economique et Monétaire (L’UEM)
Les critères que devraient respecter les Etats européens pour accéder à la monnaie unique (l’Euro adopté en 1999) :
Ces critères étaient destinés à écarter tout pays où il y avait un risque d’inflation. On voulait une stabilité à l’euro. Les taux d’intérêt à long terme échappent au contrôle direct des Banques Centrales (BC). Ces dernières dépendent de l’offre et de la demande de capitaux sur les marchés financiers. Si dans un pays il y a un risque d’inflation, même si elle n’apparaît pas au niveau des prix de détail, les prêteurs exigent des rémunérations plus importantes pour se protéger de l’inflation prévue. Par conséquent, le taux d’intérêt augmente. Les opérateurs observent certains indicateurs : taux de chômage, taux d’utilisation des capacités de production, taux d’augmentation des matières premières,… Ces taux d’intérêt de long terme constituent un indicateur des risques d’inflation. Un Etat fortement endetté ou dont l’endettement augmente à cause de ces déficits annuels, peut être tenté d’acepter un peu d’inflation pour voir sa dette s’alléger. Dettes / PIB = 0,6 Dettes : stables, donc le ratio diminue. PIB : augmente en valeur grâce à l’inflation. On craignait qu’un Etat fortement endetté puisse être tenté d’infléchir la politique monétaire commune pour la rendre « accommodante » (maintien des taux d’intérêt bas malgré les risques d’inflation). La règle des 3% était alors impérative. Les Etats ne l’ayant pas respectée étaient exclus de la monnaie unique. La plupart des Etats ont diminué leurs dépenses sauf la France et la Belgique à cause de l’augmentation des impôts. En revanche, le taux d’endettement limite de 60% a fait naître une interprétation souple ; en 1998, seuls 3 Etats respectaient de façon stricte les 60% (Finlande, Luxembourg et France). Les deux pays les plus endettés étaient la Belgique et l’Italie : 122% du PIB ! Au moment de la signature du traité, leurs taux d’endettement dépassaient les 130% ! Ils ont été admis à accéder à la monnaie unique suite aux efforts réalisés. Ces critères reflètent la situation économique des années 1990. Le déficit moyen des administrations publiques était d’environ 3%. Le taux d’endettement moyen était de 60% du PIB. 3% et 60% sont compatibles avec les prévisions économiques de l’époque. On prévoyait un taux de croissance du PIB en volume de 3% par an et un taux d’inflation de 2% par an. On prévoyait un taux de croissance du PIB en valeur de 5% par an. A partir de là, si on imagine qu’un Etat est endetté au maximum soit 60% de son PIB), chaque année il pourra encore s’endetter de 60% de l’augmentation d son PIB en valeur. Endettement supplémentaire = 0,6 * 5% du PIB = 3% du PIB (Déficit maximum possible) Ces critères doivent toujours être respectés par les Etats, et les nouveaux entrants sont tenus de respecter les acquis communautaires. Tous les 2 ans, un examen de passage est prévu pour voir s’ils peuvent accéder à l’euro (ex. : Slovénie). Le Danemark et la Grande Bretagne ne sont pas obligés d’adopter l’euro. La GB a une structure du commerce extérieur différente de celles des autres pays d’Europe. Elle a, de plus, des activités monétaires diverses de celles de l’Europe. Le Danemark ne peut accepter l’Euro qu’après référendum (inscrit dans la Constitution). Il y a deux pays « Euroisés » dans le monde. Il s’agit du Monténégro et du Kosovo.
Lors du Conseil Européen d’Amsterdam en 1997, i la été adopté un pacte de stabilité et de croissance. L’objectif est d’empêcher l’apparition dans un Etat membre de « Déficit Public Excessif », soit un déficit supérieur à 3% du PIB. La règle des 3% s’applique à tous les Etats membres de l’UE, même pour ceux qui n’ont pas adopté l’Euro.
Elles sont adoptées par le conseil ECOFIN. C’est le conseil des Ministres de l’Economie et des Finances des Etats membres. Le conseil ECOFIN adopte les GOPE sur recommandations de la Commission Européenne.
Chaque année, les Etats membres doivent établir un programme qui concerne l’année encours plus les 3 années à venir. On y trouve les prévisions concernant l’évolution des variables économiques fondamentales : emplois, dépenses publiques, taux de croissance du PIB,… L’Etat doit préciser son objectif en matière d’équilibre budgétaire. Sera-t-il en équilibre, en déficit ou en excédent ? L’Etat doit indiquer les grandes mesures de politiques économiques retenues en estimant leurs effets.
Le Conseil ECOFIN vérifie 3 points :
Le cas échéant, le Conseil peut demander à un Etat membre d’adapter ou de modifier son programme. Il a été demandé à l’Irlande de revoir sa politique budgétaire. Il y allait avoir un excédent, donc il était prévu d’augmenter les dépenses de l’Etat pour l’utiliser. Au même moment, l’Irlande était en plein emploi, le taux de croissance était supérieur à % et le taux d’inflation de %. On a accusé l’Irlande de mettre en danger la stabilité des prix dans l’UE en risquant d’accélérer l’inflation car la politique voulait entraîner une hausse de la demande globale alors que les capacités de production étaient quasi maximales. L’économie reste à la discrétion des Etats, mais étroitement surveillée.
L’Etat a un déficit qui dépasse les 3% du PIB, ce qui est interdit, sauf circonstances exceptionnelles ou grave récession. Le Pacte de Stabilité prévoit 3 cas :
Dans l’hypothèse numéro 1, on considère 45 cas, dans la numéro 2, 7 cas et dans la numéro 3, 30 cas. Pour la France, en 1974, elle s’est retrouvée dans le 1er cas. En 1993, elle s’est retrouvée dans le cas numéro 3, où le PIB a chuté d’1,5 point environ. En 1993, la France avait un déficit public de 6%. Elle a retenu les enseignements de la théorie de KEYNES, pour soutenir la demande et éviter une aggravation du chômage. Des sanctions peuvent être prises. Il ne peut pas s’écouler plus de 3 mois entre la fourniture des données statistiques et le moment où il sera déclaré une situation de déficit public excessif. Si l’Etat se fait prié, des sanctions seront prises : dépôt d’argent sans intérêt par l’Etat fautif. Dépôt : 0,2% du PIB + 0,1% (déficit de – 3% du PIB) = 0,3% 0,2% du PIB + 0,1% (6% - 3% du PIB) = 0,5 % du Pib ce qui est énorme. Ce dépôt sera transféré en amende si ‘Etat ne fait rien pendant 2 ans. Les intérêts seront versés aux autres Etats de l’Union. Mais cette sanction n’a jamais été appliquée à ce jour. L’idée est d’inciter le Parlement à accepter les mesures impopulaires prises par le Gouvernement pour juguler le déficit.
Inutile de convertir pour le commerce dans la zone Euro. Plus besoin de payer une Commission de Change à la Banque. Cette Commission de Change compense le risque de change subi par la banque. Cela représente une économie estimée à 0,5% du PIB communautaire. Les entreprises opérant dans la zone Euro voient leurs coûts de comptabilité réduits.
Exemple : une entreprise française passe un contrat avec une entreprise allemande. La facture est libellée en Deutschemarks. Dans 6 mois, il faudra payer en deutschemarks. Il peut y avoir une variation du taux de change qui peut se révéler très coûteux pour l’entreprise française si le deutschemark s’apprécie par rapport au Francs français. Une entreprise française vend en Allemagne. Elle sera régler en deutschemark. Si le deutschemark se déprécie, l’entreprise peut subir une perte. Les entreprises doivent se couvrir en faisant des opérations internes ou bien en faisant l’acquisition d’option d’achat sur devises. Ceci représenterait 1% du Chiffre d’Affaires (CA) à l’exportation des entreprises de la zone Euro, pour une marge brute de 4% du CA. Certaies PME (Petites ou Moyennes Entreprises) renonceraient à se couvrir contre le risque de change faute de ressources financières suffisantes.
Les comparaisons de prix sont facilitées. Le manque de transparence avant l’apparition de l’Euro a été tenu responsable des écarts de prix pour un même produit. Selon la Commission Européenne, en 1997, les voitures Renault étaient vendues plus chères en Angleterre (+40%) qu’au Portugal par exemple. L’euro a pour objectif de réduire cet écart. Pour les produits identiques, les écarts de prix atteignaient 20% et 27% pour les services. Les discriminations des prix étaient fréquentes.
L’instabilité des taux de change ne modifiera plus la rentabilité escomptée des investissement dans un autre pays européen, ainsi que toute autre rentabilité des opérations commerciales. Les entreprises seront ainsi mieux incitées à profiter des opportunités d’investissement ou de développement des nouveaux marchés ainsi que dans les autres pays de la zone euro. Ex. : l’investissement d’une entreprise française en Italie : la dépréciation de la lire ne va pas remettre en cause la rentabilité de l’investissement car il y a l’euro. La croissance économique en sera favorisée. Si l’entreprise française ne propose pas son produit en Italie, il y a fort peu de chance qu’un autre le propose. L’investissement sera perdu.
La PAC (Pacte Agricole Commune), avec des prix agricoles fixés en euro, est quand même relativement simplifiée. Avant l’adoption de l’euro, les prix agricoles étaient libellés en écu et convertis en monnaie nationale. Lorsqu’il y avait une modification des parités monétaires, on devait éliminer les effets de dévaluation ou de réévaluation sur les recettes des agriculteurs en cas d’exportation. On taxait les exportations agricoles des pays ayant dévaluée leur monnaie et on versait des subventions pour ceux qui avaient surévalués leur monnaie. Ce qui faisait naître des polémiques et des calculs complexes. Sans l’apparition de l’euro, on peut penser que la PAC aurait pu disparaître car elle aurait été de plus en plus contestée. |