Séminaire CRIA-PARIS – 16.02.2018 Quelques aspects du programme Rétraction S. Baudet-Michel, S. Berroir, B. Conti, S. Fol, M. Guérois, N. Guiraud, C. Le Neindre (IRDES), A. Pavard, C. Quéva et F. Santamaria. Ce programme implique également, au sein de Géographie-cités : L. Chalonge, H. Commenges, M. Mondain et J. Vallée.
Hors de l’UMR, d’autres collègues participent activement projet : A. Boutet (CGET), S. Buhnik (MAE, Kyoto), J. Chouraqui (CGET), M. Delage (UPEM), F. Gibert (CDC), A. Laporte (ENS de Lyon), P. Madry (Institut pour la Ville et le Commerce), F. Paulus (Université de Strasbourg), H. Roth (Université de Clermont-Ferrand), A. Ruiz (Université de Saragosse), G. Toutin (CGET). La séance s’articulera autour des trois présentations suivantes. Acteurs et logiques de la rétraction dans les villes moyennes : un regard comparatif à partir des cas de Forbach, Nevers et Vichy
La présentation synthétise les recherches collectives effectuées sur la rétraction des services et commerces dans trois villes (Forbach, Nevers et Vichy), replacées dans le cadre national des mutations à l’œuvre dans les villes moyennes. Il s’agit de rendre compte des grandes logiques identifiées (spatiales, économiques, sociales, politiques, etc.) et des acteurs intervenant dans l’accompagnement / la lutte / la gestion de la rétraction. La notion de « rétraction » est mobilisée pour tenter de rendre compte de la complexité des modalités de ce processus, correspondant non pas à une disparition, mais à une reconfiguration marquée par l’idée de « rétrecissement » ou de « reconcentration", dans la continuité des analyses sur les shrinking cities. Logiques de la rétraction de l’offre hospitalière en France depuis 2000
En France, le mouvement de rationalisation et de redéploiement de la carte des services publics sur le territoire n’a pas épargné l’offre hospitalière. L’objectif de cette étude est d’analyser l’évolution de la géographie des services hospitaliers dans le système des villes françaises dans le temps, depuis le début du XXIème siècle. Elle tentera d’éclairer plusieurs questionnements : comment s’organise le retrait des établissements hospitaliers et des lits d’hospitalisation dans l’espace français ? D’une part, les secteurs public et privé et, d’autre part, les disciplines hospitalières sont-ils tous et également impactés ? Quelles logiques (démographiques, de localisation, d’équipement en autres services de soins) permettent de l’expliquer ? Afin de répondre à ces questions, l’évaluation de la rétraction de l’offre hospitalière en France s’appuie sur deux bases données principales : le Fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess) et la Statistique annuelle des établissements de santé (SAE). L’exploitation longitudinale de ces deux bases permet l’élaboration de plusieurs indicateurs de rétraction, à différents niveaux géographiques, afin d’explorer ce phénomène et d’en identifier ses facteurs explicatifs. La recomposition de la carte judiciaire en France 2000-2016
Dans la suite de travaux portant sur le maillage territorial des services publics (Barczack et Hilal, 2016) et de la réorganisation de cartes spécifiques, à l’instar des casernes militaires (Artioli, 2017), cette étude propose d’observer le mouvement de retrait des services de justice dans les villes françaises. Les recompositions de la carte judiciaire, avec les réformes Dati en 2008, les ajustements de la réforme Taubira en 2013 et une prochaine réforme en préparation ont en effet largement modifié la carte judiciaire. Nous décrirons l’évolution de la carte judiciaire entre 2000 et 2016 au regard des dynamiques démographiques du système de villes français. Pour ce faire, nous faisons l’hypothèse d’une évolution différenciée du maillage territorial de la justice : un retrait des tribunaux, une concentration des juridictions par la spécialisation, notamment des tribunaux de grande instance (TGI) et enfin une diffusion de l’accès au droit. Nous chercherons à proposer des indicateurs de la présence de la justice (retrait et maintien) dans les villes : seuil d’équipement, diversité et spécialisation des tribunaux, concentration des juridictions, éloignement des tribunaux. Nous travaillons à partir de données d’inventaires annuels géolocalisées à huit dates entre 2000 à 2016. Nous travaillons à l’échelle des villes (unités urbaines et aires urbaines) en complétant notre approche par une analyse au niveau départemental. |