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LA SITUATION ALIMENTAIRE AU BRESIL SOMMAIRE I - PRESENTATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE 5 A - La demande alimentaire 5 1 - Qui a faim ? 2 - Evolution de la demande alimentaire B - Les disponibilités alimentaires 6 1 - La production intérieure a - Cultures d'exportation et cultures vivrières b - Les raisons de cette orientation pro-exportation 2 - Les importations de denrées 3 - Les déséquilibres des zones de production 4 - L'acheminement des produits agricoles II - LA FAIM : PRODUIT DES INEGALITES 11 A - Des prix élevés 11 1 - L'inflation 2 - Les monopoles sur le marché alimentaire B - Des revenus faibles 12 1 - L'inégalité distribution des revenus 2 - Un niveau d'éducation insuffisant 3 - Le problème de l'emploi en milieu rural 4 - Le problème de l'emploi en milieu urbain a - La baisse du besoin en main d'œuvre b - Le sous-emploi III - QUELLES STRATEGIES POUR ENRAYER LA MISERE ? 15 A - Les initiatives populaires 15 1 - Des actions multiples de solidarité envers les indigents a - Dans le monde urbain b - Dans le monde rural 2 - Un mouvement national d'envergure : la campagne contre la misère et pour la vie a - Les origines de la campagne b - Les objectifs de la campagne c - Concrétisation de la campagne B - Les projets gouvernementaux 17 1 - Quelques exemples 2 - Le conseil national de sécurité alimentaire 3 - La réforme agraire a - La réforme en théorie b - La réalité de la réforme Annexe 1 : Distribution de la population indigente et de production nationale agricole 18 Chronologie 20 Bibliographie 21 "Le grand changement des années 70-80 a été l'apparition brutale d'une troisième catégorie sociale, celle des miséreux, des indigents. L'indigent c'est le sans-terre, le sans-maison, le sans-nourriture, le sans-école. C'est "le sans". Dans la réalité brésilienne aujourd'hui, cette catégorie sociale se chiffre en millions, et non plus en milliers." Herbert de Souza Quand on évoque le Brésil, un des faits les plus marquants est sa réussite macroéconomique. En effet le Brésil est la neuvième puissance économique mondiale. Mais le revers de la médaille est moins glorieux : le développement social n'a pas suivi le développement économique et le Brésil est passé du 50ème au 70ème rang dans la classification par indicateur du développement humain qui intègre le taux d'alphabétisation, la mortalité infantile, le niveau des revenus. Le problème le plus grave est sûrement celui de la faim qui touche 22 % de la population. Après une présentation de la situation alimentaire au Brésil, nous essaierons d'en analyser les causes et enfin nous verrons quelles solutions sont envisagées pour améliorer la situation. I - PRESENTATION DE LA SITUATION ALIMENTAIRE A - La consommation alimentaire 1 - Qui a faim ? Un étude de l'Institut de Recherche Economique Appliquée (IPEA) a publié pour l'année 1990 des données qui témoignent de l'ampleur de la pauvreté au Brésil. Indigent : est considérée comme indigente toute personne dont le revenu familial correspond au maximum à la valeur d'acquisition du panier de base recommandé par le FAO (Food Alimentation Organisation), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'ONU (Organisation des Nations Unies).
Brésil
On peut donc retenir que :
2 - Evolution du régime alimentaire Le régime alimentaire de base des Brésiliens est constitué de maïs, riz, manioc et haricots noirs, Le blé, transformé en pain ou en pâtes, prend une part de plus en plus importante dans la nourriture traditionnelle. Mais cette demande alimentaire n'est pas satisfaite. C'est ainsi qu'en 1985, une faible hausse des salaires réels a provoqué une croissance de 6 à 10 % de la consommation alimentaire. Le Brésil fut alors contraint d'importer des produits de base. Ceci témoigne du fait que la plus grosse part du revenu est consacrée à l'achat de nourriture : dès qu'un revenu supplémentaire se présente, il est utilisé à l'achat d'aliments afin de pouvoir manger à sa faim. B - Les disponibilités alimentaires 1 - La production intérieure a - Cultures d'exportation et cultures vivrières Le schéma suivant permet de lire les différences d’évolution de certains produits agricoles. Le soja et l’orange, représentatifs des produits d’exportation, ont vu leur production depuis 1972 multipliée par 8 et 6. Le maïs, qui est consommé directement mais est surtout de plus en plus donné au bétail a connu un accroissement de 150 % de sa production. Sa progression est surtout spectaculaire depuis le début des années 90, en lien avec le développement des élevages intensifs. Les trois autres produits, typiques de l’alimentation brésilienne à base de riz-haricots-manioc, ont augmenté moins que la population. La production des deux derniers n’a d’ailleurs pratiquement pas varié depuis 1972, alors que la population est passée de 100 à 160 millions d’habitants. Les disponibilités par habitant ont donc diminué. La variable d’ajustement étant le prix, les produits de base ont connu un coût croissant pour le consommateur. ![]() Le Brésil est le premier producteur mondial d'oranges, de canne à sucre et de café. Il est également dans les premiers pour le cacao, le soja, le manioc, le maïs, la viande bovine, la volaille, les œufs, les céréales et le lait. BRESIL - QUANTITES DE DENREES AGRICOLES PRODUITES, 1973-1988 (en milliers de tonnes)
Sources : IBGE Les cultures d'exportation ont progressé à un rythme relativement rapide. On remarque ainsi une forte évolution de la production de soja (multiplié par 3.6 entre 73 et 88) qui est en tête des exportations surtout sous forme de graines et de tourteaux. De même les productions de canne à sucre et d'oranges ont triplé de 73 à 88 alors que les productions de café et de cacao ont perdu leur rôle prédominant. De nombreux produits, plus de deux tiers des exportations en valeur, sont maintenant exportés transformés. Evolution des principales productions vivrières
N.B. : Entre 1977 et 1985 la population brésilienne a augmenté de 22 %. En 1985 elle était de 138 millions de personnes |
![]() | ![]() | «Sport et droit», revue juridique et économique du sport (rjes), n°1, 1987, pp. 1-22 | |
![]() | ![]() | «Nom de l’encyclopédie ou du dictionnaire», titre du volume et numéro (si encyclopédie), pages consultées | |
![]() | «Le patrimoine au décès en 1988», insee-résultats n°390 (série Consommations-modes de vie n°71), avril 1995 (117p.) | ![]() | |
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