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La mobilisation des ressources énergétiques
Il est à la base de l’industrialisation du nord et du nord-est depuis la fin du 19e. L’aide japonaise et occidentale de 1980 fait du Shanxi une province énergétique (33% des réserves du pays). Ce pays noir se prolonge en Mongolie vers l’Ordos et vers l’est (5 mines géantes à ciel ouvert). Au total, ce sont 2 000+ houillères d’état concentrées dans le quart nord/ nord-est du pays.
Elle a été amorcée avec la coopération soviétique dans les années 50. Un palier a maintenant été atteint, inférieur à 140 M de tonnes. Depuis 1982, il y a une grande activité offshore avec 40 compagnies étrangères (mer de Chine Méridionale). L’exploration du Xinjiang, réactivée depuis la fin des années 70 est plus fructueuse. Daqing (Heilongjiang) est le principal producteur (55 M T). La production de Shengli (Shandong) est en plein développement, comme les différents bassins du Hebei. Le pétrole est aussi la principale source de devise de la Chine, qui doit alors maintenir un certain seuil alors que la production plafonne et que les besoins intérieurs sont de moins en moins satisfaits.
La production d’électricité est au ¾ d’origine thermique et le potentiel hydroélectrique immense n'est exploité qu'à 5%.La production est pour 60% le fait de la Chine centrale et méridionale. Cela corrige un peu le déséquilibre géographique. Les premières grandes centrales hydroélectriques sont de construction japonaise (1930-40) en Mandchourie. Puis, elles sont soviétiques et mieux réparties du nord au sud : Sanmen, Liujiaxia sur le Fleuve Jaune ; Dajiangkou sur la Han ; Gongzui sur le Dadu… Vers 1970, on érige le 1er barrage au Yangzi, au débouché des gorges du Sichuan, à Gezhou. Vers 1980, un vaste programme hydroélectrique installe une vingtaine de centrales, surtout sur le réseau Sichuan-Guizhou-Yunnan-Guangxi, mais aussi sur la façade sud-est qui était jusque là paralysée par l’état de guerre avec Taiwan. Les années 80 sont aussi celles du nucléaire civil. Il semble qu’un programme nucléaire soit le seul qui soit en moyen de réduire la crise énergétique du pays. Pour les énergies de substitution, l’essentiel se trouve au Tibet avec l’énergie géothermique, la production de biogaz est domestique, l’énergie des marées n’a pas de succès, alors que l’énergie éolienne n’est utilisée qu’en Mongolie ; l’énergie solaire est exploitée ça et là.
Le bilan énergétique reste fondé sur le charbon malgré le décollage pétrolier des années 70 et le potentiel hydroélectrique. L’industrie chinoise consomme 2/3+ de l’énergie du pays (France = celle des secteurs tertiaires, domestique et transports). La pénurie d’énergie en Chine procède de nombreuses pertes, de la faible productivité et du médiocre rendement de l’appareil industriel. Le système des prix est incohérent : l’état maintient des prix très bas à la source qui laissent ne marge insuffisante pour améliorer les équipements et pour encourager la productivité. En Chine comme partout, la course à l’énergie doit commencer par la réduction du gaspillage, l’innovation technologique et l’éducation des consommateurs. Elle doit surtout viser à un développement autre. Les transports
Ils sont affrontés à la dimension continentale et au relief excessif du pays. Le réseau ferroviaire est la clef de voûte des transports modernes. Malgré les progrès de désenclavement, l’engorgement est certain. Aujourd’hui, la Banque Mondiale finance le programme ferroviaire mais elle privilégie les régions côtières (rentabilité). L’équipement ferroviaire a une faible densité, surtout au sud et à l’ouest. De nombreux problèmes : modernisation des lignes, la lenteur, la vétusté. La construction routière a été fois 13 depuis 1949. Mais le retard reste grand. Elles s’organisent en réseaux dans chaque province, rayonnant à partir de la capitale. Avec la future explosion du parc automobile, l’effort se porte vers la création de grands axes routiers.
Ils sont de haute tradition la Chine a construit la plus grande voie d’eau du monde (Grand Canal Impérial). La navigation intérieure n’écoule que 20% du fret national. Il est concentré à 75% dans le bassin du Changjiang. Les 35 000 km de canaux ne concernent que les provinces du Jiangsu et du Zhejiang. Les ports maritimes sont l’armature essentielle de l’ouverture et de la stratégie littorale, ils sortent d’un verrouillage de trente ans. Equipement et développement portuaire sont les principaux objectifs de la Chine de la fin du 20e. En 1991, la Chine disposait de 215 ports maritimes, dont plus de 150 ouverts au commerce international et 52 accessibles aux navires étrangers.
La Chine s’ouvre vers 1970 et le réseau passe de 45 000 km (1974) à 150 000 km (1978). Le réseau international est passé du principe idéologique et géopolitique à un principe commercial universel. Le flux le plus important est le flux touristique. Le réseau intérieur a dû faire face au flux touristique de masse (= création de lignes, rénovation du parc, sous-équipement des aéroports). Jusqu’en 1987, la CAAC coiffait l’ensemble, mais elle a dû laisser la place à 6 nouvelles compagnies. Dans le même temps, la Chine accède à l’industrie aéronautique civile : le dispositif militaro-industriel (Harbin, Shenyang, Xian) a permis la mise au point des premiers aéronefs civils. L’organisation de l’espace
Les provinces chinoises sont de petites patries : dialectes multiples, pratiques culturelles, traditions culinaires… sont les composantes d’une conscience identitaire qui perdure. C’est si vrai que les différentes tentatives de rassemblement des provinces (« six grandes régions administratives », « six régions de la coopération économique »…) ont été éphémères.
L’ouverture au commerce international et aux capitaux étrangers est dans le 6e plan (1981-85). Le 7e plan va plus loin en distinguant trois grandes zones méridiennes :
Cette politique contribue au renforcement du pouvoir des provinces ( d’autonomie pour le commerce international, les contrats avec l’étranger). A tel point que les provinces les plus riches (littorales) se comportent à leur tour comme des puissances par rapport aux autres provinces. Ainsi, le Guangdong investit dans le Shanxi, dans le Guizhou, dans le Sichuan…
La nouvelle politique de 1980 veut continuer à développer la façade littorale pour tirer le pays dans son ensemble et ce, avec l’aide des technologies et des capitaux étrangers. Les grands traits de la géographie industrielle sont :
Les foyers du littoral ont connu un essor fulgurant.
Ses 7 villes satellites élaborent 20% de la valeur de la production industrielle chinoise. Shanghai est le centre le plus diversifié du pays : sidérurgie, pétrochimie, électronique, ordinateur… Pudong, la nouvelle zone, concentre tous les espoirs.
Ce sont des grandes villes portuaires avec des industries mécaniques, chimiques et textiles. Mais à l’heure de la réforme, avec ses entreprises d’état et son éloignement, c’est le parent pauvre de la façade littorale.
C’est là où se trouvent les ZES. La métropole, Canton, vit maintenant à l’heure de Hong Kong.
Il connaît la mutation la plus spectaculaire. Ancien foyer de navigation, aire d’émigration, espace verrouillé au temps des conflits avec Taiwan, c’est en 1980 le siège de la ZES de Xiamen. Depuis 1987, c’est le premier espace de délocalisation des industries de Taiwan.
La configuration géographique de la Chine reste fondée sur la distinction entre une Chine extérieure de l’ouest et une Chine des dix-huit provinces quelque peu élargie. A l’ouest : des entités géographiques reconnues (Xinjiang, Ningxia, Tibet, Qinghai, Gansu, Mongolie Intérieure). Parfois les réalités géographiques ne correspondent plus au cadre administratif (la moitié orientale de la Mongolie appartient désormais à la Chine du nord industrielle et agricole). A l’est : des pays neufs comme le nord-est et l’île de Hainan, des ensembles enclavés (pays de lœss, Sichuan et provinces du sud-ouest), une façade littorale différenciée (Bohai, Shandong, Zhejiang, Fujian, Guangdong)... Ces ensembles régionaux sont eux-mêmes fondés, au moins en Chine orientale, sur une trame provinciale. CHI 002 – Géographie de la Chine La diaspora chinoise
A partir du –3e, on entreprend la colonisation du Midi, qui atteindra le centre Vietnam. A partir du 3e, c’est le premier essor du commerce maritime avec les mers du sud (import de pierres précieuses, esclaves), puis ce sont les pèlerinages bouddhiques. A partir du 11e, la marine chinoise se développe et favorise de nouvelles colonies de peuplement. Au 19e, le fait chinois dans les mers du sud se déploie hors des villes : agriculture des plantations (Java, Philippines), mines (Malaisie, Siam, Bornéo). Jusqu’au bouleversement politique de 1840-60, l’immigration est plutôt un processus d’intégration silencieuse qui caractérise les communautés chinoises du Nanyang.
L’immigration change de nature et d’échelle (abolition de l’esclavage, mise en valeur coloniale de l’Asie du sud-est, break up de la Chine par les puissances, Traité de Nanjing, récession économique…).
Les coolies vont dans les îles à sucre (Réunion, Caraïbes, Pacifique…). Les activités minières emploient (Afrique du sud, Pérou), ainsi que les grands travaux (canal du Panama, Transsibérien, chemins de fer au Canada/ USA). Dans les pays neufs se développent des Chinatown. Les ports ouverts sont le lieu de la traite des coolies (intimidation, enlèvement, mirage). Vers 1910, on recrute en Europe pour aider à l’effort de guerre (UK, Hollande, France).
Le flux des coolies est énorme avec Singapour, la Malaisie, Java… En 1930, environ 8M d’hommes se trouvent entre la Birmanie et les Philippines. La diaspora commence à s’ancrer dans le sud-est asiatique avec l’arrivée des femmes, autorisée depuis 1893.
Après la 2e guerre mondiale, on assiste à un flux/ reflux des migrants : Continent → Taiwan, USA, HK, Macao Indonésie, Vietnam → Guangdong, Hainan, Fujian Malaisie → Singapour |
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