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CHI 002 – Géographie de la ChineGéographie humaineLa géographie du peuplement
Ils vont en se réduisant du nord au sud.
Le delta des Perles = 30 M d’hab. est dynamisé par HK (un des foyers les plus denses du monde).
Entre 1950-80, il y a eu 3 sortes de flux (= 50 M de migrants).
Grande plaine et deltas → espaces frontaliers du Xinjiang, de Mongolie, du Heilongjiang, du Yunnan et de Hainan (15 M de prs).
Les provinces surpeuplées → sud-ouest et le Jiangxi Plaine du nord → nord-ouest du sud-ouest (lors du GBA). Ces deux flux ont fait migrer 5 M de personnes. Gansu-Ningxia → Hexi et la vallée du fleuve jaune ( = 900 000 prs, c’était un Programme de l’ONU pour délester une poche de pauvreté).
- 1er plan quinquennal : 1er flux des campagnes vers les villes (20 M de personnes). - 1958-1962 : flux/ reflux - 1966-75 : déportations de masses (+ de 30 M de prs) - 1980 : décollectivisation + dynamique urbaine = exode rural incontrôlé
La Chine est un état multinational : 8% de la population constituent 54 minorités nationales. La géographie des minorités est faite de 4 grandes aires ethno-culturelles :
Ces minorités sont de plus en plus des “produits touristiques“ devant l’uniformité apparente de la Chine des Han. Le fait urbain
1950-90 : 11% de la population est urbaine, à 26% de la population Partie de très bas (un niveau inférieur à celui de la plupart des pays du Tiers Monde après la guerre), la Chine se situe aujourd’hui au niveau de l’Inde. C’est une évolution accidentée qui reflète le croît négatif de la période du Grand Bond et l’explosion des années 80.
Les villes millionnaires totalisent environ 50% de la population urbaine. Les petites villes ne représentent que 30% de la population. Cela laisse apparaître le déséquilibre entre la façade littorale et l’immensité continentale.
C’est un mélange du passé maoïste, de l’occident et du Japon. C’est partout un grand contraste entre les habitations basses serrées dans un lacis de ruelles et les grandes artères avec des bâtiments de style sino-stalinien. De 1958-76, le principe de l’urbanisation est remis en question. On élimine les différences villes-campagnes pour finalement revenir en arrière. Il en résulte une grande désorganisation avec des atteintes au patrimoine (temples transformés en usines, murailles rasées…). Vers 1980, on promeut le développement industriel (indissociable du fait urbain et de l’exode rural). Les priorités sont les logements sociaux. (moyenne de 4 m²/ prs !). Le paysage urbain est en pleine effervescence avec des nouveaux gratte-ciel, les petits commerces fleurissent, la ségrégation spatiale naît (centre-ville/banlieues). Le poids du nombre
Sa première phase est le classique effondrement du TM qui passe de 38-40 ‰ (1949) à 20-22 ‰ (années 50) et à moins de 10 ‰ (à partir de 1969). Jusqu’en 1973 (sauf la période du Grand Bond), les TN se maintiennent entre 31-42 ‰. Le TF est supérieur à 5.5. L’accroissement naturel qui était alors de 10 ‰ (du fait du niveau de mortalité) amorce une courbe en cloche qui est classique de la première phase d’une transition démographique, pour dépasser 20 ou même 30 ‰. Un coup d’arrêt intervient avec le GBA : c’est un désastre économique et social (famine). Les TN s’effondrent, les TM grimpent, une perte démographique de 60 M de personnes. Cette perte entraîne à partir de 1963 un baby boom qui a un TN entre 31-42 ‰ jusqu’en 1971. C’est une nouvelle explosion de croissance avec 170 M de naissance en 8 ans. Désormais, la démographie est entrée dans la seconde phase de sa transition, celle qui a infléchi le TF et qui a une basse mortalité, ce qui ralenti le rythme de croissance. C’est la grande affaire des années 70 où l’index de fécondité passe de 5.82 à 2.75 en dix ans, une performance inédite alors.
La première campagne est vite avortée (1956-57). L’explosion démographique de 1963-64 conduit à une nouvelle campagne (diffusion de stérilet, pilule, recul de l’âge du mariage). Mais la Révolution Culturelle anéantit les effets. La campagne de 1970 est décisive, avec une mise en œuvre massive de la contraception (stérilet, stérilisations, avortements, encadrement systématique de la population). Il en résulte un effondrement du taux de natalité. Mais l’héritage est là, la précédente explosion démographique mets en ligne 125 M de femmes en âge de procréer. Malgré le bas taux de fécondité auquel on est parvenu, se profile à l’horizon une nouvelle explosion démographique.
Les autorités imposent le régime de l’enfant unique. C’est une prétention inouïe (société paysanne nataliste, volonté d’une descendance mâle = infanticide, enfants parias heihaizi…). La résistance est violente, on doit autoriser un 2e enfant si le 1erest une fille. Dans les villes naissent les petits empereurs, ces fils uniques ultra gâtés. Environ 70 % des ménages pratiquent la contraception, majoritairement par stérilisation. Les avortements par échec de contraception restent importants. La formation de la famille chinoise a été considérablement modifiée.
Les composantes de la démographie varient en fonction des provinces, de la nature du peuplement, des traditions culturelles… Le taux de natalité est plus bas à Shanghai qu’au Tibet (11.32 ‰ et 27.60 ‰). Les 13 provinces les plus peuplées (Mandchourie et littoral) ont des taux inférieurs à la moyenne nationale. Les régions autonomes et 17 provinces ont des taux supérieurs. Les taux de mortalités sont plus resserrés et varient en fonction des structures par âge et du taux d’urbanisation. Une société en mutation ?La société chinoise, si opaque et nivelée depuis 1949, semble remonter vers le jour à partir de 1978, pour se retrouver à nouveau bloquée depuis 1988-89. Dix ans d’ouverture compromise par des contradictions (ouverture économique /verrouillage politique, économie de marché /économie de commande…) qui aboutissent à la crise sociale et politique de 1988 et à la répression de 1989. L’ouverture, c’est d’abord celle d’une population tenue à l’écart pendant 30 ans. C’est surtout la télévision qui est à l’origine de cette ouverture par des programmes internationaux et des séries américaines. C’est aussi le déferlement sans contraintes des touristes de Hong Kong, Macao et Taiwan, qui montrent au peuple la réalité de leur niveau de vie. C’est plus efficace que le modèle occidental qui demeure étranger. La mutation est en même temps renforcée par l’élévation du niveau de vie et par une évolution de la structure de consommation. Ce sont aussi des libertés nouvelles comme celle des cultes et surtout celle de la libre circulation qui favorise le brassage. Des turbulences sont provoquées par la décollectivisation de l’agriculture, l’introduction des mécanismes de l’économie de marché, la création de secteurs privés… Au début positifs, ce nouveau dispositif produit des effets pervers comme les inégalités accrues entre villes et campagnes, entre les provinces riches et pauvres… Un tel contexte qui cumule les nuisances de l’économie de commande et les brutalités de l’économie de marché constitue un terreau fertile d’une économie seconde (corruption, détournement, trafic..). CHI 002 – Géographie de la Chine L’emprise sur le milieu L’agriculture
Compte tenu du nombre de la population, c’est une agriculture des limites. C’est nécessairement une agriculture céréalière condamnée à l’intensification. La maîtrise de l’eau est la clef. On a su imposer une culture intensive que le climat ne favorisait pas (ex. blé dans la plaine du nord, sèche au printemps), mais aussi la riziculture à récoltes multiples. L’irrigation concerne 45 /120 M d’hectares cultivés. L’intensification s’exprime aussi par le coefficient de multiplicité (environ 1.5 sur l’ensemble) sur une même parcelle. Dans de telles conditions (parcellaires, densités humaines, contraintes de l’eau), la mécanisation est exclue. Le repiquage du riz, la cueillette des feuilles de thé, les semailles et les moissons sont des travaux manuels et féminins.
En 1983, lors de la dissolution des communes populaires, on a redistribué la terre aux familles paysannes en usufruit. Un tel décollage agricole se manifeste aussi par une première redistribution de 400 M d’actifs. 200 M restent à la terre, 100 M dans d’autres aux bourgs. Les 100 M restants sont la population flottante. Un seuil semble aujourd’hui atteint. La paysannerie est bloquée par la parcellisation, par les limites physiques, par l’absence de régulation des prix. La course au profit immédiat est encouragée par la nouvelle idéologie et, elle est en passe de transformer l’agriculture en activité de pure et simple prédation.
Elle reste dans ses grandes masses calquée sur la géographie bioclimatique.
Ce sont les plus vastes plaines de Chine. La limitation thermique ne permet que des cultures d’été (soja 45% de la production du pays et maïs 30%). C’est une des agricultures les plus mécanisées et les plus productives.
C’est la trilogie blé (54%)-maïs (40%)-coton (75%) soit en double récolte annuelle, soit en trois récoltes tous les deux ans ailleurs. Dans les pays du lœss, la dominante est maïs et patate douce (30%).
La riziculture d’été se combine avec blé, colza ou engrais vert en hiver. C’est une double riziculture (progrès agronomiques + densification humaine) qui livre 60% du total national. Il y a aussi des plantations de théiers (1er rang dans le pays).
Les plaines se réduisent, mais les conditions climatiques autorisent une forte intensification avec la double riziculture (parfois trois) suivie d’une culture d’hiver (légumineuses).
Avec une topographie tourmentée (collines au Sichuan et reliefs karstiques ailleurs) et une moindre pluviométrie, la polyculture traditionnelle (riz, blé, légumineuses, tubercules…) est en rupture d’équilibre (surcharge humaine + l’aggravation de l’érosion/ pollution). Les territoires propices au riz/ blé du Guizhou et du Yunnan sont très limités.
Altitudes et aridité confinent l’agriculture à des niches : vallées orientales/ méridionales du Tibet (orge, pois, navets), oasis du Xinjiang (céréaliculture, coton, cucurbitacées), périmètres irrigués à partir du fleuve jaune du Ningxia et de Mongolie, les fronts pionniers du nord des Tianshan et du Qinghai. On distingue une agriculture péri-urbaine qui s’est largement étendue à la faveur de l’incorporation de très nombreux district ruraux aux municipalités urbaines depuis 1984. Au cœur des grandes plaines céréalières traditionnelles (nord-est, grandes plaines du nord, plaines des bassins lacustres du Hunan-Jiangxi…), l’état investit dans des bases de céréales marchandes pour l’exportation (textiles), c’est un vecteur important pour la diffusion des progrès agronomiques. Fermes d’état et collectifs (5-10% des surfaces cultivées) se distinguent par leurs cultures industrielles, leurs innovations spéculatives (vignes, plantations tropicales…) et leurs complexes agroalimentaires. Dans les campagnes profondes, la mise en œuvre et les lois du marché condamnent à la stagnation ou à la misère. |
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