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Chapitre 3 : la monnaie et le financement de l’économie ![]() ![]() I Être à même de maîtriser les concepts et mécanismes de base de la monnaie et du financement économique .
![]() -I- La monnaie et le crédit Document 1 : 1er partir du doc « Qu'es-ce que la monnaie et qui la crée ? » , in La monnaie et ses mystère, H.S. Alter Eco avril 2015 Cours : Depuis Aristote, la monnaie est définie par les trois fonctions qu’elle est supposée exercer : la monnaie comme intermédiaire des échanges, la monnaie comme réserve de valeurs et, enfin, la monnaie comme unité de compte. Le fait qu’elle soit définie par trois fonctions et non une seule indique déjà l’existence d’une difficulté conceptuelle. La monnaie est intermédiaire dans les échanges mais surtout un moyen de paiement ; en clair elle constitue une compensation mettant fin à toute discussion entre les partenaires ; ainsi la monnaie retrouve sont sens étymologique (paier en français du Xe siècle vient du latin pacare de pax, paix et signifie se réconcilier, apaiser ; idem pour le mot finance synonyme de rançon au XIIIe siècle. Se rappeler que « acquitter » signifie littéralement « rendre libre, tranquille »). La monnaie est donc un instrument de règlement d’une transaction ou d’extinction d’une dette. On dit qu’elle a un pouvoir libératoire. Elle permet d’exprimer la valeur de tous les biens en termes d’un seul bien → c’est l’instrument de mesure des prix des marchandises. La monnaie est un moyen de paiement pour conserver de la richesse. Mais ce peut-être une piètre réserve de pouvoir d’achat en cas d’inflation. En effet, en cas de hausse des prix, la valeur de la monnaie diminue (on peut acheter moins de choses avec la même somme). Selon M. Friedman (1912-2006), économiste monétariste « la monnaie est un lieu temporaire de pouvoir d’achat». ![]() ![]() ESH – M.H. ULLA – ECE1 Lycée Ozenne Toulouse 2015-2016 – chapitre 3 1 Document 2 :L'analyse de G. Simmel La confiance dans l’argent reflète la confiance dans l’ordre social. Un individu accepte d’être payé en argent car il pense que la société marchande va se perpétuer et que ses membres continueront à accepter d’être payés ainsi. Un paiement en monnaie ne met pas seulement en relation deux individus, mais lie un individu à l’ensemble du corps social […]. [En effet] Pour être reconnue par l’ensemble des individus comme monnaie, une marchandise doit […] non seulement permettre à chaque individu de réaliser l’ensemble de ses propres transactions, mais également garantir la certitude qu’elle sera acceptée, maintenant et dans le futur, par tous les autres individus. […]. C’est la confiance réciproque et durable que manifeste l’ensemble des individus à une marchandise particulière qui lui confère le statut de monnaie. […] La possession de l’argent traduit ainsi « la confiance dans l’organisation et l’ordre étatico-social¹ ». Cette confiance en une monnaie qui socialise les individus dans la société marchande est en effet renforcée par la garantie que l’Etat, symbole de cohésion et de l’unité de la communauté, lui apporte. [Ainsi] En temps normal, la monnaie officielle d’un pays donné – le dollar aux Etats-Unis, le peso au Mexique, etc. – est également le moyen d’échange pour réaliser […] toutes les transactions dans ce pays. Mais dans les périodes de troubles économiques, d’autres biens ou actifs jouent souvent un rôle à la place de la monnaie officielle. Par exemple, dans les périodes de ce genre, les gens se tournent souvent vers des monnaies d’autres pays comme intermédiaire des échanges : le dollar américain a joué ce rôle dans des pays d’Amérique latine en difficulté, de même que l’euro dans des pays d’Europe de l’Est. […] G. Simmel, Philosophie de l’argent, PUF, 1987 (1ère édition 1900). Source : Gilles Jacoud, la monnaie dans l’économie, Nathan 1996 Document 3 : Le passage à l’euro (en 2000) avec l’introduction des pièces et des billets est un bouleversement total des habitudes des consommateurs. Ce Grand Passage n’est pas seulement une opération technique et économique, mais aussi une innovation historique, politique, sociale et culturelle. Le fait d’appartenir à une communauté de paiements dans laquelle les moyens de s’acquitter sont établis, fait que la monnaie est un signe de reconnaissance sociale. Elle est à la fois une des manifestations et un des instruments d’un processus fort d’identification symbolique et affectif, constitutif du groupe. Il se noue une relation au moment du transfert des biens et des services, et ce transfert doit équilibrer la relation. L’euro devrait améliorer le sentiment d’appartenance des citoyens à l’UE et contribuer à forger un sentiment d’identité européenne (…) plutôt un sentiment d’appartenance, un lien social entre les Européens. |
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