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Avant A. Smith, les analyses étaient partielles et ne s’intéressaient qu’à quelques problèmes économiques particuliers, et non à l’économie dans sa globalité. Ce n’est qu’avec les classiques qu’on va avoir à la fois des analyses des crises, fluctuations, croissance… Ils puisent dans les prémices philosophiques de la pensée économique, puis les précurseurs seront les mercantilistes et les physiocrates.
A cela, on oppose les auteurs dont l’analyse est plus fine et qui sont les précurseurs de la théorie quantitative de la monnaie (Bodin).
Marc Blaug, historien de la pensée économique, dit que : « le relativisme prend n’importe quelle théorie avancée dans le passé pour un reflet plus ou moins fidèle des conditions de l’époque. L’absolutisme n’a dieu que pour le strict développement intellectuel du sujet considéré comme une progression régulière de l’erreur vers la vérité. »
Premier point commun : le mode d’allocation des ressources qui permet la meilleure régulation économique est le marché, qui permet également la coordination si on laisse-faire le marché concurrentiel. Cependant le marché n’est pas toujours l’acteur le plus efficient. Ex : Pour Schumpeter, s’il n’y avait pas de cycles (déséquilibres), il n’y aurait pas d’efficacité. Chez les Classiques, la distinction équilibre /efficience est peu claire comparée au Néo-classiques. Les Néo-classiques font la distinction mais pensent malgré tout que les deux vont ensemble.
Jean Baptiste Say « Traité d’Economie Politique » (1803) « L’OFFRE CREE SA PROPRE DEMANDE » Pour que la loi de Say soit vérifiée, il faut que ces différentes étapes soient vérifiées :
Chez Smith et Say, épargne et investissement sont indifférenciés : « c'est l'accumulation des épargnes qui forme les capitaux », les épargnes représentent à la fois une absence de consommation de bien et un achat de bien de production, i.e. un investissement. L’épargne est donc obligatoirement égale à l’investissement (pas de thésaurisation) et elle représente un phénomène réel sur lequel la monnaie n’a pas de prise (il n'y a pas d'épargne monétaire ou d’encaisse oisive).
Loi de l’offre et de la demande : ![]() ![]() Les crises de surproductions généralisées ne peuvent donc pas exister. « L'argent n'est que la voiture des produits » : la monnaie n’est qu’un intermédiaire des échanges, elle n’est pas demandée pour elle-même car elle n’a pas de valeur en soi. Tous les classiques et néo-classiques adhèrent à la loi de Say.
Equilibre : adéquation quantitative entre l’offre et la demande (sur un marché ou une économie). La notion est à la base de la science économique au même titre que le marché auquel elle est étroitement associée. Un marché est en équilibre lorsque l’offre et la demande s’y égalisent, au terme d'un processus dans lequel les mouvements du prix résorbent progressivement les excès d’offre ou de la demande. On parle d’équilibre partiel lorsque l’on considère qu'un marché et d’équilibre général pour une économie. La Théorie de l’équilibre général de Walras développée dans « Eléments d’Economie Politique Pure » (1874). → Il s’agit de comprendre comment une multitude d’agents peuvent s’échanger un grand nombre de produits sur des marchés en situation de CPP. Le problème est posé par les trois fondateurs de l’école Néo-classique : Jevons, Walras et Menger. Cette théorie cherche à expliquer comment se fixe le niveau de production et de consommation des biens et les prix dans une économie. Si on se place dans un marché en CPP, alors Walras affirme que l’économie se maintient automatiquement en équilibre. Afin d’expliquer le cheminement vers l’équilibre, Walras crée la figure du « commissaire-priseur », on atteint l’équilibre par tâtonnement mais on l’atteint. Chaque individu, par son égoïsme i.e. par sa volonté de soit maximiser son profit ou sa satisfaction, permet de converger vers cet idéal. L’équilibre général, plus tard appelé équilibre-walrasien, se réalise de façon interdépendante sur les marchés des biens et services, de production et de la monnaie. L’équilibre général n’est pas une situation fixe, mais un état vers lequel l’économie doit tendre dans le cadre d'un régime concurrentiel, c'est un idéal en continuel mouvance. Le déséquilibre d'un des trois marchés bouleverse l’ensemble, mais la loi du marché implique une tendance générale de retour à l'équilibre. Par simple agrégation des offres et des demandes individuelles on passe aux offres et demandes totales exprimées sur un marché donné : l’offre totale est une fonction croissante du prix et la demande décroit avec les prix, s’il on excepte les biens Giffen. Dans ce cadre, l’offre est « price-taker » et non « price maker ». Il détermine sa production en fonction du prix auquel il pourra écouler sa production sur le marché du bien considéré. Il produit la quantité ![]() ![]() ![]() Approche microéconomique sur une courte période puis longue période Pi Pi Oi Oj P*i O’j P*j P*i Di P*j Dj D’i Q*j Q*j Qj Q*i Q*i Qi W O de L O de L W* W* D de L L* L* L
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Voilà les deux conditions nécessaires pour que le modèle soit valide. Le modèle de concurrence pure et parfaite représente un outil essentiel de l’analyse microéconomique et ce pour deux raisons :
Le problème de Walras est de déterminer simultanément les quantités échangées et les prix permettant d'égaliser les offres et les demandes pour ces quantités. Formellement, puisque les quantités offertes dépendent positivement des prix et que les quantités demandées dépendent négativement des prix, il montre que le problème peut s'écrire sous la forme d'un système d'équations simultanées. Puisque pour L biens, et donc L marchés, on a 2L équations données par les offres et les demandes et qu'il y a 2L inconnues (les L quantités échangées et les L prix), Walras en déduit que ce système, possédant autant d'équations que d'inconnues, devrait avoir une solution. Or, il est assez bien connu en mathématiques que même un système d'équations algébrique à deux équations et deux inconnues peut ne pas avoir de solutions ou posséder une infinité de solutions. Le problème de l'existence d'une solution à ce problème (dit problème d'équilibre général) restera longtemps sans solution claire malgré des efforts notables d'économistes comme Cassel ou Wicksell. Il faudra attendre 1953 et les contributions conjointes de Kenneth Arrow et de Gérard Debreu pour mettre un terme à cette situation. Arrow & Debreu (1954) démontrent l’existence d’un équilibre général qui doit être unique et stable (hypothétique). P1 O P’’* (Rigidité) P’* Q* P2 D En réalité il n’y a pas d’unicité dans l’équilibre La seule façon pour qu’il y ait unicité est d’introduire un commissaire-priseur : on fait comme s’il y avait un commissaire-priseur qui garantissait le fait que les échanges auraient lieu seulement si on a atteint le prix d’équilibre et donc il n’y aurait pas d’échange en P1 et P2, développé par Walras. C’est le commissaire-priseur qui découvre le prix d’équilibre, le prix n’est plus le moyen de coordination. Ce modèle est le modèle communément admis par les Néo-classiques pour étudier l’économie.
La théorie de l’équilibre général constitue le point de départ de la NEC. Ils se placent par rapport à ce modèle. Mais là il y a une approche macroéconomique à fondement microéconomique. Un individu représente tous les offreurs ou tous les demandeurs, et il est bien entendu rationnel. La NEC introduit la notion de « temps » (alors que l’équilibre général est statique) ce qui permet des applications en termes de politique économique. Il introduit donc le futur, et par conséquent des anticipations, i.e. de prix, d’inflation. Anticipation : prévisions formées par des A.E. rationnels qui connaissent le modèle de fonctionnement de l’économie, toutes les valeurs passées et présentes des variables économiques pertinentes et les distributions des probabilités de ces variables. Le fondateur de l’analyse monétaire des chocs a l'équilibre est Lucas, il n’est pas le premier à donner une explication monétaire des cycles puisque Friedman et Schwartz ont mis en évidence que les variations de l’offre de monnaie pouvaient être a l’origine de des crises. Les politiques de relance monétaire font augmenter les liquidités. Face a cette situations, les A.E. réagissent en se débarrassant de leur monnaie excédentaire (achat de titres ou consommation). La conséquence est simplement une augmentation des prix des titres et des actifs réels permettant de revenir à l’équilibre. Les autorités monétaires doivent donc avoir des règles strictes de gestion de la masse monétaire. L’offre de monnaie doit suivre l’évolution de la production, ne pas l’entraver, mais ne pas non plus la dépasser. Pour Lucas, l’offre de monnaie est constituée de deux ensembles : une composante systématique, dépendant de la production antérieure et une composante aléatoire. C’est la composante imprévisible de l’offre de la monnaie qui est à l’origine du cycle. En effet, les A.E. anticipent la composante systématique et la prennent en compte dans les comportements d’optimisation. Elle ne génère donc pas de chocs. Face à des variations aléatoires de l’offre de monnaie, les A.E. sont confrontés à un double problème : la hausse des prix est-elle permanente ou transitoire ? Est-elle localisée ou concerne-t-elle l’ensemble des prix ? ![]() ![]() Ainsi l’A.E. va décider de la quantité qu’il va offrir ou demander en fonction de ses prévisions. Représentation habituelle de l’économie avec un trend de croissance Tendance de la croissance à LT Fluctuations de l’activité économique La théorie des cycles réels (Kydland & Prescott) : D'après cette théorie, c'est l'équilibre offre-demande qui se déplace, pas l’activité économique qui s’écarte du trend de croissance, les fluctuations sont dues à une variation de l'offre ou de la demande.
La main invisible : « C’est ne pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger que nous attendons notre diner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leurs avantages. » A. Smith Les individus doués de raison et capables de déceler leurs propres avantages doivent suivre leurs intérêts personnels car l’égoïsme travaille pour le bien commun. La société atteint alors naturellement le bien-être et la prospérité. C'est la main invisible de la concurrence qui consiste à affirmer l’existence d'un ordre naturel dont la réalisation ne fait intervenir aucun principe moral, effet d’effort naturel de chaque individu pour améliorer sa condition contribue directement au bien-être général même si ce n’était pas la volonté de chaque individu. La confiance dans la régulation qu’opère le marché débouche sur la conception de l’Etat minimal ou régalien. Les devoirs du souverain (l’Etat) sont précis et se limitent à trois fonctions :
C’est l’égoïsme qui maximise l’intérêt général. Chez Smith, la notion d’équilibre et d’efficacité ne sont pas distinctes. L’optimum de Pareto : « Une situation est optimale, au sens de Pareto, lorsque l’on ne peut pas améliorer le bien être d’un individu sans détériorer celui d’au moins un autre. » C’est une notion d’efficacité collective et non de justice sociale. 1er théorème de l’économie du bien-être : lorsque l’on est à un équilibre général, alors c’est un optimum de Pareto.
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![]() ![]() La seule hypothèse qui change est que chez les Classiques, les techniques ne circulaient pas. Ici, la technologie se diffuse au niveau international. Les hypothèses sont néanmoins contestable (HOS = CPP) ![]()
Du fait de l'existence de cette contrainte extérieure, l'activité d'un pays va fluctuer en partie en fonction du rythme d'activité de ces principaux partenaires économiques. ![]() ![]() ![]() ![]()
La seule chose qui garantisse l’équilibre général est le laisser-faire total, il ne faut pas d’intervention de l’Etat. La politique conjoncturelle n’a aucune justification, les crises de surproductions impossibles (Loi de Say) et les crises sectorisées durent plus longtemps s’il y a des rigidités sur les différents marchés. L’intervention de l’Etat peut être justifiée au travers des règles qu’il impose pour garantir la CPP. L’économie de marché repose sur 2 règles : le respect de la propriété et la libre-concurrence. Chez les Néo-classiques, l’opinion est que l’Etat doit être la pour garantir ces 2 règles (loi anti-trust). Elle peut aussi être acceptée pour des raisons « naturelles » c'est-à-dire lorsque le marché est défaillant. On reconnait 3 types de défaillances :
L’Etat doit gérer la monnaie car il a toute les caractéristiques d’un bien collectif, c’est la monnaie en tant qu’institution. Il y a non-rivalité. Chez les monétaristes, on retient surtout comment on doit gérer la monnaie, et ils s’opposent aux Keynésiens sur ceci.
Il y a donc un équilibre sous-optimal au sens de Pareto car si on laisse faire les choses, le niveau de pollution est plus élevé que celui qui correspondrait au bien-être collectif maximisé.
Qu’est-ce qu’il fait qu’un bien a plus de valeur qu’un autre ? A partir de cette question se forme 2 théories.
Confusion entre valeur d’usage (qui dépend de l’utilité) et d’échange d’un bien (le prix qu’un bien prend sur le marché qui dépend du L utilisé). Chez Ricardo, les conditions pour que la théorie du travail soit juste sont :
Selon les classiques anglais, l’utilité n'est pas une condition suffisante à la définition de la valeur d'échange puisqu’elle ne peut rendre compte du paradoxe de l’eau et du diamant : Smith explique en effet que l’eau, bien que très utile, ne dispose que d’une faible valeur d’échange ; pour ce qui est de la valeur-rareté, les classiques anglais l’admettent dans le cas des biens non reproductibles, qui ne relèvent cependant pas de l’analyse économique, centrée sur le domaine du reproductible. En adhérant à la valeur-travail, on se place du cote de l’offre qui serait le seul à déterminant lors de la formation du prix puisque il n’y a pas de contrainte de débouchée, mais un ajustement automatique entre offre et la demande avec le prix. Ainsi le prix fixé par la valeur-travail gravite autour du prix de naturel (i.e. une notion ricardienne ![]() Comme le mettra en évidence Walras, l’utilité constitue une condition nécessaire mais non suffisante à la définition de la valeur, tandis que le travail ne vaut que par sa rareté. Par rapport à la théorie anglaise de la valeur fondée sur l'offre, les Néo-classiques privilégient une approche fondée sur la demande. La valeur d’échange se détermine sur le lieu d’échange, i.e. sur le marché, par confrontation de l’offre et la demande. Cette théorie de la valeur-utilité-rareté s’appuie sur des outils mathématiques comme la courbe d’indifférence et l’utilité marginale. Selon J. Robinson, la théorie Néo-classique de la valeur constitue une réponse à la vision conflictuelle développée par Marx. Alors que la théorie marxiste met au jour une exploitation du facteur travail, le marginalisme renoue avec une vision de l’échange juste : le travailleur est rémunéré à sa productivité marginale et le profit est la juste rémunération du capital. En outre, l’approche Néo-classique parvient à expliquer les inégalités de revenus, elles ne résultent pas d’une quelconque exploitation mais renvoient à des différences dans la rareté des compétences. Marshall opère la synthèse entre la théorie de la valeur anglaise et marginaliste considérant que les deux ne sont pas incompatibles, car les Classiques anglais ont considéré la valeur sous l’angle de l’offre tandis que les Néo-classiques l’ont considéré sous l’angle de la demande. A partir de là, Marshall montre qu’en courte période ce sont essentiellement les conditions de la demande qui influent sur les prix d’un bien, puisque les capacités de productions sont données (la courbe d’offre est une droite vertical) ; à l’inverse, en longue période, le coût de production est déterminant dans la mesure de la valeur (la courbe d’offre tend vers l’horizontale). Malthus et la loi de Say Essai sur le principe de population (1798). C’est un des rares classiques à avoir émis des doutes sur la loi des débouchés. Il remet en doute l’impossibilité de la thésaurisation. Pour Malthus, la thésaurisation a des chances d’apparaitre dans les catégories élevées comme les rentiers. Une partie de leur budget est consacré aux biens de luxe ; or cette demande n’est pas constante, elle est volatile. De plus, ils épargnent plus qu'ils n’investissent donc la relation I=S n’est pas toujours vérifie, c’est notamment en cela qu'il remet en cause la loi de Say et met en évidence la possibilité de crise de sous-consommation par excès d'épargne (qui est finalement thésaurisée). D’autre part toute épargne n’est pas forcement investie donc thésaurisation, elle peut être conservée pour elle-même. La crise de sous consommation se traduit par une baisse des prix qui engendre une baisse des revenus ⇒ mise en place d’un cercle vicieux. A ce titre, Malthus peut-être considéré comme le précurseur de la révolution keynésienne. De plus, il est le premier à introduire la notion de demande effective. Pour lui, la production dépend de la demande effective, du désir d’achat du consommateur qui conditionne les évolutions de la production et non du flux de produits offerts sur le marché. Ainsi il préconise une relance par la demande. Il y a donc un risque d’engorgement général des marchés.
Chez les Classiques, on part des faits, tandis que chez les Néo-classiques, on part d’une approche hypothético-déductive. Cette différence de méthode s’accompagne d’une différence de la société qu’on décrit.
Marc Blaug «Alors que la pensée classique était presque essentiellement macroéconomique, la pensée néo-classique est avant tout microéconomique. »
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