Cours Institutions financières internationales Intervenants : Thierry Brun
Date : 20/10/5
Transparents fournis.
Commentaires perso :
Ces institutions sont sujets à une critique facile… ex. le retour de l’argent dans les pays ayant donné l’aide (pas de compétences pour réaliser un barrage…), les ajustements structurels qui mettent en danger les équilibres… Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Un travail douloureux encore à faire : systèmes imparfaits. De nouveaux métiers émergent. Source d’emploi pour des humanitaires : conseil en flux financiers (ex. pétrole contre nourriture), anti-terrorisme, blanchiment, corruption… Profession à la limite humanitaire/finance --------------------------------- CV
Thierry Brun
Email : loctudyairways@yahoo.fr
Ingénieur agronome
Travail avec différentes organisations dont UN
Banque Mondiale pendant 8 ans (à Washington)
Croix-Rouge Française, pour recherche de co-financements pandémie du SIDA
Enseignement France / Etats-Unis
En cours de transition entre la Croix-Rouge Française et l’URD sur l’expertise des stratégies pour l’AFD (avec Agnès et Sarah) sur le post-conflit et les crises.
Plan
Cours Institutions financières internationales 1
BANQUE MONDIALE ET FMI : PAS DE CONFUSION ! 2
Le rôle de la Banque mondiale 2
Le rôle du FMI 2
Aider les pays membres 2
Country Assistance Strategy 2
Le FMI 2
Origine des fonds 3
La Banque mondiale 3
Groupe de banque 3
Historique 3
BIRD qq chiffres 3
Engagements de la BIRD 4
IDA 4
SFI 4
AMGI 4
CIRDI 4
ORGANIGRAMME 5
Conseil des gouverneurs de la BM 5
Conseil d’administration 5
Bureau du Président 5
Prêts par thème en 2002 5
Appui budgétaire sans fin 5
COUNTRY ASSISTANCE STRATEGY 5
Cours à poursuivre en février… 7
Annexe : Structure du mouvement de la Croix-Rouge 7
Préambule : l’AFD
Structure gouvernementale rattachée au MAE (qui donne les orientations politiques) qui finance des projets portés par des Etats étrangers (ex. projet PADL au Mali)
Finance le privé par une antenne
Fonction parallèle à celle de la Banque Mondiale
Equivalents : KFW (Allemagne), IDFID (GB), USAID (US), Suède (SIDA)
BANQUE MONDIALE ET FMI : PAS DE CONFUSION !
Le rôle de la Banque mondiale Mandat actuel : lutter contre la pauvreté (différent de reconstruction)
Aider les pays membres
S’émanciper économiquement
Trouver et créer des ressources financières
Avoir accès aux connaissances
Renforcer leurs capacités propres
Forger des alliances entre secteur public et privé
Le rôle du FMI Veille au bon fonctionnement du système monétaire international
Stabilise les taux de change
Fournit des crédits à court et moyen termes à ses membres
Complète les réserves de change des pays
Aide temporairement à la balance des paiements des membres
Organisme de régulation, confiance des Etats, conseiller des Ministère des finances.
Nécessité de transparence pour permettre le conseil. S’adresse à tous les Etats.
Aider les pays membres S’émanciper économiquement
Trouver et créer des ressources financières
Pour des problèmes de trésorerie à la différence de la BM qui joue sur le structurel (développement)
Country Assistance Strategy Document de stratégie qui devient « Bible » des investisseurs pour développer l’économie. Accord de toutes les parties (stakeholders)
Le FMI Fournit une monnaie (le DTS Droits de Tirage Spéciaux), monnaie composite. La France a déjà emprunté au FMI mais doit suivre les recommandations du FMI pour ré-équilibrer son budget. En général : dévaluer la monnaie, restreinte les importations, diminuer le nombre de fonctionnaires… ajustements structurels (résultats très mitigés)
A émis plus de 20 milliards de DTS
Tire ses ressources des quotes-parts des membres
Ces quotes-parts totalisent 200 milliards de dollars
Origine des fonds Banque mondiale : Pas de fonds propres pour prêter. Rating AAA mais faible rémunération pour les prêteurs prête moins chers à la Banque mondiale. Les fonds de pension sont très intéressés par ce type de fonds. Les Etats et les compagnies d’assurances sont les prêteurs institutionnels des institutions financières.. FMI : alimenté par les Etats. Quotes-parts de la puissance économique du pays. Sorte de crédit mutuel.
La Banque mondiale Les premiers prêts ont aidé au financement les reconstruction en Europe de l’Ouest e a Japon après 2nd WW. Aujourd’hui pays en développement BIRD
Fondée en 1944, la BIRD est la plus importante source de crédits de développement pour les pays à moyens-revenus (dont le PNB/hab. entre 1,50 et 5000 $)
Groupe de banque BIRD : Banque internationale pour la reconstruction et le développement. Banque normale qui emprunte sur les marchés financiers.
IDA : Association internationale pour le développement. Petite banque pour pays africains en décolonisation. Prêts à zéro pour-cent, hors frais de dossiers (0,75 %). Différé de 10 ans, sur 40 à 45 ans. Taux bonifiés. Financé par des subventions.
SFI : Société Financière Internationale. Prête au secteur privé en relation avec le développement (IDA public)
AMGI : Agence multilatérale de garantie des investissements (même principe que la COFACE)
CIRDI : Centre international pour le règlement des différends sur les investissements. Arbitrage international. Documentation annuelle.
Historique Bretton Woods : juillet 1944, bataille de Normandie
Vision prémonitoire des organisations
2 organismes : développement (BM) et régulation (FMI)
Keynes

BIRD qq chiffres Total des encours 200 milliards de dollars
Pendant l’exercice 2002, le montant des prêts s’est élevé à 11 milliards/an
Les emprunts émis par la Banque ont toujours bénéficié d’une notation AAA et l’institution n’a jamais été déficitaire
Les opérations de la banque servent de référence pour d’autres bailleurs de fonds ais que le secteur privé, et ont un fort effet d’entraînement sur les flux financiers vers tel ou tel pays
Engagements de la BIRD Premier emprunteur : la France (après-guerre)
Pic à 20 milliards de $ (années 80)
Redescendus à 10 milliards en 2001
Taux autour de 6%
IDA IDA n’a prêté qu’à partir de 1960
Base de calcul : PNB/hab. < 925 $
Tires ses ressources de la Contribution de la BIRD (bénéficiaire) et des pays membres (Europe, US, Canada, Brésil, Thaïlande, Mexique, Japon…)
162 pays membres
Etats fragiles : Côte d’Ivoire, Cambodge, Afghanistan…)
Pas de taux d’intérêt
Différé sur 10 ans
Remboursement sur 35-40 ans
En 2002 : 8 milliards
Engagements entre 5 et 10 milliards en moyenne
SFI Fondée en 1956
175 pays membres
plus importante source de financement pour le secteur privé dans les marchés émergents
Soutient la création de marchés de capitaux
Peut faire des apports en capital aux entreprises des PED.
Intérêt supplémentaire : assistance gratuite de la banque (financière et technique) (réseau de compétences et relations)
Ex. production de sel pour combattre le goitre
AMGI Etablie en 1988
Encourage l’investissement privé dans les PED
175 pays membres
Conseille les gouvernements sur l‘attraction d’investissements privés. fournit une assurance qui protège les investisseurs contre le risques non-commerciaux dans les PED
Fournit de l’info sur les opportunités d’investissement dans les PED et Privatization Link
Alternative au tout libéral
CIRDI Fondé en 1966
Offre de exercices d’arbitrage et de règlement pour les différends entre investisseurs privés et pays membres
Appartient aux 134 pays membres
Conseil, recherche, législations concernant l’investissement à l ‘étranger…)
ORGANIGRAMME

Conseil des gouverneurs de la BM Ce conseil comprend un gouverneur et un suppléant par pays membres
Réunion annuelle
Admission et suspension des membres
Augmentation de capital
Accords auprès d’autres OI
Amoction de revenu net de la BERD
Conseil d’administration Véritable CA et décideur des projets
24 administrateurs (regroupement par sous-région possible)
France représente directement Allemagne USA, Japon UK
Les 19 autres se réunissent pour désigner leurs représentants
Bureau du Président Président Paul Wolfowitz (précédent pdt : Wolfensohn)
Composé de 4 DG
Préside le CA et est chef de l’exécutif
Le président, de nationalité américaine est désigné par l’administrateur américain et soumis à l’approbation du CA
Rôle important sur l’institution
Innovations
Vers le social, lutte contre la pauvreté
Lutte contre la corruption (en interne et auprès des gvts assistés)
Prêts par thème en 2002 20 milliards de $
voir powerpoint pour ventilation selon deux axes
par thème
22% public sector government (amélioration des resources publiques)
26 % Financial and Private Sector
par secteur
27% Law & Justice & Public Administration
Pour mémoire :
Défense américaine : 450 milliards/an
Europe (Défense) : 140-180 milliards/an
Appui budgétaire sans fin Exemple du Mali : éponge des dettes en permanence.
Nécessité de recouvrer la facture d’eau
Les bailleurs de fonds se retirent pour le confier au privé
COUNTRY ASSISTANCE STRATEGY Stratégies d’Assistance aux Pays (voir support powerpoint fourni)
La politique et l’économique
Peacebuilding and Foreign Aid in the West Bank and Gaza Deux rationalités étroitement liées.
Investissements faits par les principales nations 1945-1986
Ex. Haïti 1 milliard, 3 en aide internationale 1971-1994 mis en avant alors qu’aucun résultat. Cadre global des investissements
La stratégie est discutée par les partenaires
Revus chaque 3 ans
Le Cas doit être orienté par le client consultation large
Sélectivité stratégique : là où il y a rationalité d’investire
Contre la pauvreté
Améliore les institutions
Tenir compte des exp. Antérieures
Avantages comparatifs de la banque
Tenir compte de toutes les agences « intra-bank group »
Intégration d’indicateurs de suivi-évaluation
1. Qui décide des investissements ? Quelles sont les modalités d’un accord ?
Orientation client
Consultation des stakeholders, réunions publiques, le pays doit être dans le « driver’s seat ».
Nombreux désaccords possibles :
Médecine de luxe ou santé publique
« Urban biais » ou le privilège de la ville (hôpital de pointe vs vaccinations) : écoles, puits, centre de soins, sont nécessaires en brousse mais en ville les mécontents peuvent se mobiliser !
Taxation du paysannat (exemple ivoirien cf. Serge Mikaeloff, « bienvenu sur le Titanic »)
Monopoles d’Etat, ex. sisal au Kenya contrainte l’Etat à abandonner le monopole au privé
Discrimination des minorités ? proposer des investissements dans des régions défavorisées
Intérêts des professionnels, instituteurs, médecins, sédentaires, immigrants…, re-fabriquer du tissu social par des projets d’investissements
Hôpitaux trop luxueux
Absence de leadership africain (opportunité professionnelle : évaluation de projets, conception de nouveaux projets sur le Sida), la Croix-Rouge a ouvert des Centres de Traitement Ambulatoires
Cultures de rente : taxation excessive par les gouvernements (coton, café…)
Marginalisation par substitution : textiles synthétiques vs coton, caoutchouc vs latex, sucre vs hydrolysas de maïs…
Examen des filières (brasseries, riz, brisures,…)
Tous ces intérêts s’expriment lors du CAS
Conformité par les objectifs du bailleur
Rentabilité des investissements
.. etc.. voir support
Conclusion : le gouvernement partenaire est plutôt co-pilote que pilote, consensus à obtenir ; compromis.
2. Sélectivité stratégique
Les choix de CAS doivent maximiser l’impact sur le développement.
3. Résolument conte la pauvreté
bien analyser les causes de la pauvreté
expliquer comment les investissements vont avoir un impact sur la pauvreté
s’assurer que les « pauvres » sont bien inclus
4. Cadre macro-éco et de l’environnement
ex. de conjonctures (café, thé, hévéa, cacao)
5. Gouvernance et Institutions
Corruption. Ex. de lutte contre : minimum pour appel d’offre internationale.
Cours à poursuivre en février…
Annexe : Structure du mouvement de la Croix-Rouge Structurée par pays, épaulement entre Croix-Rouges nationales en cas de sinistre. La fédération coordonne les structures pays entre elles.
En cas de guerre, pas d’intervention des structures mais intervention du CICR (organisation de droit Suisse)
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