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Les remèdes à la crise
Une des causes est l’absence de contrôle exercé sur les banques. D’après le Code du Commerce, sur 50 pays émergents ayant libérés leurs secteur financier, 40 ont connu une crise majeure. Les contrôles stricts sont nécessaires et il a été proposé le ratio Cooke : rapport minimum à respecter entre les fonds propres de la banque et ses engagements (dette)
L’endettement des PED vis à vis des pays extérieurs ne devraient pas excédés 15 à 20% de leur PIB.
Les retraits massifs de capitaux ont conduit à la crise asiatique. Il faut donc éviter les retraits massifs de capitaux. La première proposition est de James TOBIN, l’idée est d’effectuer un prélèvement sur toutes les transactions de change de l’ordre de 0,1 à 0,25%. L’idée est de décourager les mouvements incessants de capitaux spéculatifs. Ce qui fait l’intérêt de cette taxe est que le produit devrait servir à financer le développement des PED. Cette taxe a soulevé des objections : les professionnels la jugent inapplicable d’un point de vue pratique. Le principe de la taxe devrait être accepté p r tous les pays développé, à part les USA qui sont contre. On trouve que c’est une taxe inique parce qu’elle frappe les spéculateurs comme les bons investisseurs qui placent durablement leurs capitaux dans un pays émergents. La taxe est d’un montant insuffisant pour lutter contre la spéculation sur le marché des changes. Cette taxe garde son actualité avec le produit qu’elle dégagerait pour financer les PED.
Pour empêcher des retraits massifs de capitaux, certains Etats instaurent un contrôle des changes. Cela signifie que pour transférer des capitaux à l’étranger, il faut au préalable en avoir l’autorisation. La Malaisie a instauré un tel contrôle en septembre 1998. Egalement, il y a obligation pour les résidants de rapatrier les gains réalisés à l’étranger et il y a blocage pendant un an des avoirs des résidents. Le contrôle des changes ne concerne pas le règlement des achats faits à l’étranger. Les ressortissants des pays concernés peuvent librement importés. Mais le contrôle peut décourager les investisseurs étrangers. Or les pays émergents ont besoin d’un financement externe pour se développer. Les pays africains ne connaissent ainsi qu’une faible croissance économique. La Malaisie a aujourd’hui abandonné le contr^le des changes.
Il s’agit de sélectionner à l’entrée les bons capitaux en écartant les capitaux spéculatifs placés à CT. On limite ainsi le risque d’un retrait banal des capitaux pouvant provoquer une crise. On peut contrôler la qualité des emprunteurs nationaux. Le Chili a ainsi été pris comme modèle : 30% des capitaux étrangers qui sont investis sous d’autres formes que des actions doivent être déposés à la BC pendant un an, sans intérêt. Les entreprises chiliennes, y compris les banques, ne sont autorisées à emprunter à l’étranger (entrée de capitaux dans le pays) que si leur solvabilité est supérieure ou égale à celle du gouvernement chilien selon 2 agences de notation internationales.
L’Etat retient l’option de rattachement et définit dans ce cadre sa monnaie par rapport à une grande devise. Il va veiller à ce que la qualité de la monnaie demeure inchangée, ce qui permet au plan interne de lutter contre l’inflation. Si la devise de référence conserve on poids d’achat, la monnaie nationale va conserve automatiquement so, de voir d’achat. Au plan externe, on rassure les investisseurs étrangers en choisissant ce type de stratégie. Exemple : la France de 1987 à 1999, a retenu une stratégie qui avait lié la France au mark au sein du SME, stratégie menée avec succès jusqu’à ce qu’on adopte l’euro.
La BC est transformée en conseil monétaire, qualifié de currency board. La monnaie nationale est définie par rapport à une grande devise de référence (option de rattachement) mais la BC n’accorde plus aucun crédit à personne et nuance un peu son rôle de prêteur en dernier ressort. La BCE ne remet des billets que si on lui remet, en contrepartie, des devises (monnaie de référence). La monnaie nationale est convertible en devises auprès de la BC. Les investisseurs étrangers peuvent à tout moment récupérer sans risque leur monnaie. Exemple : l’Argentine a adopté ce système en 1990, en rattachant le peso au dollar. On avait inscrit dans la loi, la parité : 1 peso = 1 dollar. La monnaie n’est ici que le reflet de la devise de référence. Si les investisseurs étrangers retirent leurs capitaux, la masse monétaire interne diminue et les taux d’intérêt augmentent. Exemple : la Bulgarie a également adopté ce système comme Hong-Kong, l’Estonie, la Lituanie ou la Bosnie. Un tel système arrête immédiatement l’inflation interne dans un pays. En Argentine, le taux d’inflation était, en 1990, de 1344%/an ! En 1991, l’inflation est tombée à quelques pourcents. Remarque : ce système peut représenter des inconvénients par l’économie si les étrangers retirent massivement leurs capitaux entraînant une hausse des taux d’intérêt. En 1997, le taux d’intérêt de Hong-Kong avait atteint 300%. Le système argentin s’est terminé par une grave crise en 2001.
Certains Etats, comme le Panama, l’Equateur et e Salvador, ont abandonné leur monnaie au profit du dollar des USA qui est devenu leur monnaie officielle. L’Equateur a abandonné le sucre il y a quelques années. Dans ce cas là, le pays est à l’abri de toute crise monétaire car il n’a plus de monnaie propre. L’Equateur est le « prolongement des Etas-Unis » au niveau monétaire financier. Les banques locales passent sous contrôle américain. CONCLUSION Pour supprimer tout risque de change, on pourrait imaginer une monnaie mondiale. Tous les Etats auraient la même monnaie. L’inconvénient est que les pays perdraient toute possibilité d’ajustement en dévaluant ou réévaluant leur monnaie. Or l’expérience a montré que les ajustements monétaires étaient inévitables dans la mesure où les Etats ont des taux d’inflation différents pour un même niveau de développement. L’adoption de l’euro n’a été possible que grâce à la convergence des pays concernés. Cela a été possible grâce à la hausse des taux d’intérêt Keynes avait proposé la création d’une « superbanque » mondiale qui aurait joué le rôle de prêteur en dernier ressort et aurait émis une monnaie internationale : le BANCOR. |